2 mars 2014
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Angry Birds, mini-jeu vidéo à la réalisation soignée, utilise dans ses calculs informatiques des formules de mécanique.
Il s'agit de la mécanique newtonienne, la vieille du vieux, avec la relation fondamentale de la dynamique et le théorème du moment cinétique.
À l'attaque !
Et si on utilisait cette mécanique plus récente qu'on appelle la mécanique quantique ? Bon, je vais essayer de voir comment on peut faire.
Le but est toujours le même : en lançant un Angry Bird, on doit dégommer des vilains cochons. Sauf qu'ici au lieu de les faire tomber en-dessous d'une ligne droite, on doit les faire rentrer à l'intérieur d'un cercle : un piège dont ils ne sortiront jamais vivants, un proton !
Crevez !
Bon, après comment on fait ?
Il faut introduire un côté probabiliste. Attention, là ce que je dis demande plus de connaissances.
Une fois lancé, le Angry Bird est soumis à l'équation de Schrödinger. En réalité il se trouve à un seul endroit, il a une seule vitesse, mais c'est tant de % de chances que ci, tant de % de chances que ça...
Lorsque le joueur touche l'écran, il y a un tirage au sort. Entre temps le joueur peut voir l'éventail des possibles avec des couleurs, comme ça il sent quand il a le plus de chances de faire mouche et quand il faut toucher l'écran.
Quand on s'apprête à lancer le Angry Bird, ça se passe comme dans la version newtonienne, à un détail près. Il faut respecter les inégalités de Heisenberg.
On choisit la position initiale dans le rectangle bleu.
Une fois la position choisie, il y aura forcément une fenêtre de possibles autour de ce choix.
Si le joueur choisit d'être très précis sur sa position...
... il devra payer en contrepartie une grande imprécision sur la vitesse, selon les inégalités de Heisenberg1.
L'introduction du hasard et d'un univers d'électrons, de magnétisme et d'atomes pourrait donner un Angry Birds bien sympathique.
Notes :
1 : Ou égalités. Dans la littérature en la matière, on fait souvent comme si c'était des égalités.