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16 décembre 2015 3 16 /12 /décembre /2015 12:28

Chez l'être humain, le besoin de manger est reconnu. Certains l'interdisent en payant des salariés à coups de lance-pierres, d'autres le favorisent en exigeant le blocage des prix du pain, ou simplement une augmentation de salaires. Des luttes politiques terribles ont lieu entre ces deux forces.
Et le besoin de sexe ? Comme je vais vous le montrer dans cet article, le besoin de sexualité existe chez l'écrasante majorité de l'espèce humaine adulte. Je suis prêt à parier que plus de 99 % des adultes entre 16 et 40 ans ont besoin de sexualité.

Alors que le diktat des interdits religieux chrétiens est tombé, il serait peut-être temps d'aller plus loin. Le but de ce texte est de faire reconnaître le besoin de sexe chez l'être humain.

I La sexualité, un besoin humain
II Ressemblances entre le sexe et la nourriture
III La misère sexuelle
IV Le problème de la frustration
V Conclusion

 

I La sexualité, un besoin humain

 

Nous les êtres humains sommes des êtres sexuels. Contrairement aux taureaux ou aux gorilles, il nous arrive d'avoir du sexe uniquement pour le plaisir. Cela nous arrive même assez souvent... Il n'est pas rare qu'un couple d'êtres humains ait plusieurs relations sexuelles par semaine.

Il court une rumeur qui dit que 2/3 des flux Internet sont des flux liés à des sites sexuels. Je ne vous donnerai pas la source, ce n'est qu'une rumeur ^_^ .

Pensez-vous qu'il est facile pour un être humain de se passer de sexe ? Je pense que se passer de sexe est très difficile. Vous voulez des exemples ?

  • Les prêtres catholiques n'ont pas le droit d'avoir la moindre relation sexuelle de toute leur vie. Pourtant, de temps à autres est éventée une affaire de pédophilie par un prêtre sur un enfant. Pourquoi ont-ils fait ça ? Tout simplement parce que la pression de leur libido1 était énorme et qu'ils ont choisi un partenaire naïf qui ne dira rien. Ils disent que la chasteté c'est bien, mais ils sont comme tout le monde : ils ont une libido !
  • Encore un autre exemple de chrétin. C'est un mec qui est protestant. Pour des raisons d'anonymat, nous le nommerons C. Il croyait dur comme fer qu'il ne fallait pas faire l'amour avant le mariage. Il avait une petite copine, mais tous les deux s'interdisaient formellement d'avoir des relations sexuelles ensemble. Hé ben qu'est-ce qu'il a fait ? Il s'est masturbé sur des femmes qu'il a vues dans la rue...
  • J'ai rencontré une femme très associable. Pour des raisons d'anonymat, je la nommerai S. Elle est toujours toute seule. Elle n'adresse la parole à personne. Quand on lui parle, elle ne répond pas ou dit presque rien. Un jour, elle et moi étions dans une bibliothèque. Je me suis demandé "C'est pas possible, cette fille fait partie des très rares assexuels ou alors elle est comme tout le monde mais n'ose pas aborder les hommes ?". J'ai pris un risque. Je lui ai donné un papier avec écrit dessus "T'as envie de sexe ou t'es pas une personne normale ?". Elle s'est mise à trembler. Elle n'a pas cafeté. Quelques mois plus tard, je la vois : elle était habillé beaucoup plus hot. Elle avait un maillot rouge et un string noir. Elle était comme tout le monde...

C'est un constat : l'être humain adulte a besoin de sexualité. S'il a un partenaire, il fait l'amour avec. S'il n'en a pas, il se masturbe. Ce besoin est naturel.

 

II Ressemblances entre le sexe et la nourriture

 

Il y a un nombre assez important de ressemblances entre le sexe et la nourriture. Oui je vais encore faire une liste ! J'aime les listes ! ^_^

  • Il y a un appétit sexuel tout comme il y a un appétit alimentaire ;
  • Bien manger c'est le début du bonheur, bien baiser c'est le début du bonheur aussi ;
  • Ne pas manger fait souffrir. De même, ne pas avoir de sexe fait souffrir ;
  • Chaque personne a ses goûts alimentaires : tel préfèrera le fromage et la viande, tel autre préfèrera les légumes et les fruits... De même, chaque personne a ses goûts sexuels : tel préfèrera les gros seins, tel autre préfèrera les belles fesses...
  • Les humains, selon leurs revenus, peuvent obtenir plus ou moins de nourriture. De même, les humains, selon leur beauté ou leur statut social, peuvent obtenir plus ou moins de sexe ;
  • Il y a un fossé entre les riches et les pauvres. Ceux qui sont bien nourris ne comprennent pas la souffrance de ceux qui ont faim. De même, ceux qui ont souvent du sexe ne comprennent pas la souffrance de ceux qui en manquent.

 

III La misère sexuelle

 

Il convient de nommer la souffrance de ceux qui manquent de sexe du nom de misère sexuelle. Il s'agit là d'une profonde souffrance.

De même qu'une personne affamée serait prête à manger n'importe quoi, une personne en situation de misère sexuelle serait prête à prendre n'importe quel partenaire, ou presque.

Sans partenaire, que reste-t-il ? Kleenex avec les sites de cul. C'est bien triste.

... il reste aussi la prostitution. Ça coûte cher et c'est moins agréable que de faire l'amour avec une personne qui t'aime. En général, les prostitués font ça pour l'argent...

 

IV Le problème de la frustration

 

Le manque de sexe chez une personne déclenche en elle de la frustration. C'est un problème de santé publique, car de cette frustration peut naître des comportements très négatifs. Dans le roman, le chef-d'oeuvre 1984 de George ORWELL, le sexe est globalement réprimé par la dictature. Un personnage dit que l'énergie sexuelle des gens est canalisée pour alimenter la fureur guerrière. La frustration rend violent...

 

Athéna est une déesse guerrière. C'est aussi une déesse vierge. Athéna serait-elle une grande frustrée ?

Athéna est une déesse guerrière. C'est aussi une déesse vierge. Athéna serait-elle une grande frustrée ?

Dans la bande-dessinée Persepolis se retrouve l'idée que le manque de sexe crée de la frustration, et que la frustration rend acariâtre. Un personnage affirme que si dans un couple, une personne est irritable, cela signifie que ce couple n'a pas de sexe car autrement, la personne serait apaisée. On ne sait pas si le calme plat du paradis existe, mais le calme plat de l'orgasme, lui, existe...

Je pense que le problème de la frustration engendrée par le manque de sexe devrait être un problème de notoriété publique. Je pense particulièrement aux États-Unis d'Amérique, pays dans lequel le taux moyen d'obésité atteint 34,9 % pour l'année 20142. Dans la mesure où il n'est pas possible de pénétrer une femme trop grosse, imaginez les frustrations à l'oeuvre dans ce pays...

 

V Conclusion

 

Je souhaite que les politiques ne tombent non pas dans un silence prude de Sainte-Nitouche, mais abordent le sujet de la sexualité avec sincérité.

En Islande, la mise en couple se fait de façon simple. Une femme et un homme se rencontrent, ils parlent ensemble, ils se plaisent, et au bout de 10 minutes, se mettent en couple. Si nous prenons exemple sur leur simplicité, il sera plus facile pour les célibataires d'avoir un partenaire et d'éviter la frustration.

Il faut mettre un terme à l'idée chrétienne que la sexualité est une mauvaise chose. Sans cela, l'émancipation est impossible.

Si vous avez quelque chose à dire, critique, remarque, n'hésitez pas à laisser un commentaire.
Si vous aimez ce blog, n'oubliez pas d'aimer la page facebook de L'étoile du marin.

Bon voyage, matelot !

 

Notes :

 

1 : La libido, c'est le besoin de sexe.
2 : Source : http://www.lapresse.ca/vivre/sante/201409/04/01-4797231-etats-unis-le-taux-dobesite-intolerablement-eleve.php

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1 novembre 2015 7 01 /11 /novembre /2015 13:57

Pourquoi les femmes accèdent-elles plus rarement que les hommes à des postes prestigieux ? Une explication parfois donnée est qu'en tant que femmes, elles ont moins d'ambition.

Saviez-vous que le savant Pasteur est en fait un couple ? On se souvient de Louis PASTEUR, l'homme, mais sa femme Marie LAURENT a été sa meilleure collaboratrice... et elle est tombée dans l'oubli.

Femmes, ayez de l'ambition ! Pour conclure cet article, j'aimerais partager avec vous l'hymne du Mouvement de Libération des Femmes.

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21 juillet 2015 2 21 /07 /juillet /2015 19:20

Trop c'est trop. J'écris cet article pour émettre un très gros coup de gueule contre la discrimination que subissent les puceaux.

La plupart du temps, quand on est puceau, on n'ose pas en parler. C'est la honte. Si une personne dit en public qu'elle est vierge (a fortiori si son âge dépasse de pas mal les 16 ans), tous les regards vont se baisser, son image pour le groupe va chuter très bas.

Je pense qu'il faut condamner cette discrimination.

La personne qui est pucelle va énormément culpabiliser. Est-ce que j'ai trop de boutons ? Est-ce que je suis trop gros ? Est-ce que je devrais changer ma façon de m'habiller ? Est-ce que je devrais me forcer à marcher le dos droit, à me tenir droit ?

Pour l'avoir vécu, je peux vous dire que vivre puceau plusieurs années après l'âge où les autres y ont droit est EXTRÊMEMENT douloureux. C'est le manque de sexe, d'une part, parce qu'on a tous besoin de sexe1. Ensuite, c'est le manque d'affection, le fait d'être rejeté, pas désiré. Enfin, c'est l'image de soi qui prend très cher : on se dit qu'on ne vaut rien, qu'on est nul.

La souffrance des puceaux de longue durée est dûe à un manque de quelque chose.

La souffrance des puceaux de longue durée est dûe à un manque de quelque chose.

Vous savez, il y a deux tendances qui s'opposent : l'une qui consiste à culpabiliser les individus et l'autre qui consiste à culpabiliser la société.

En ce qui concerne les puceaux, je vais culpabiliser la société.

J'accuse la société française de forcer les gens à passer par une case (la boîte de nuit) pour trouver un coup d'un soir. En Islande, les gens sont beaucoup plus simples : au bout de 10 minutes de conversation dans un bar, un Islandais peut proposer à une femme de sortir avec lui. Autre exemple de simplicité : une société océanienne dont je ne connais malheureusement pas le nom, où chaque matin, les femmes mettent une fleur du côté gauche. Fleur du côté gauche, ça veut dire "Je suis libre.", fleur du côté droit, ça veut dire "Je suis prise."2. Puisqu'on vous dit que les îles océaniennes, c'est le paradis...
J'accuse la société française de banaliser la haine avec les télécommunications : ils censurent pour dire "Ta gueule !", ils bloquent pour dire "Dégage !". Le tout de façon parfaitement arbitraire, sans aucune justification !
J'accuse la société française de xénophobie : la France a des normes très rigides, les gens différents font peur et sont rejetés, quel que soit leur caractère, quelque soit leur valeur réelle.

Il est grand temps que les puceaux se révoltent. Non, ce n'est pas que les puceaux ne valent rien. C'est la société, compliquée, tordue, qui empêche certaines personnes d'avoir accès au sexe.

Vive la simplicité.
Vive l'union libre.
Et jouissons sans entraves !

Notes :

1 : En effet, on sait que les curés, malgré leur voeu de chasteté, éprouvent tout de même un besoin de sexe, qu'ils vont obtenir parfois (souvent ?) en violant des enfants. Toutefois, il existe de rares (très rares) personnes qui n'ont pas de besoins sexuels. On les appelle les A (pour "asexuels"), qui s'opposent à la catégorie S (sexuels).
2 : Il est possible que j'aie inversé le sens.

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13 mai 2014 2 13 /05 /mai /2014 23:05

Je reproduis ici un article du Canard enchaîné du mardi 29 avril 2014.

 

Le carton jaune des flics en blouse blanche

QUEL succès ! Tous les exemplaires du "Canard" ont été vendus, la semaine dernière, au Relay de l'hôpital Robert-Debré. La directrice de la communication a raflé tous les numéros ! Le personnel et les patients ont ainsi échappé à une vilaine lecture... Le Volatile racontait comment des salariés de l'hosto ont été fichés en fonction de leur comportement plus ou moins rebelle. Dans un tableau chamarré, les auxiliaires de puériculture et les aides-soignants de la maternité avaient chacun droit à leur couleur : jaune pour les"leaders négatifs", bleu foncé pour les "comportements négatifs" ou gris pour la "minorité silencieuse". Un vrai boulot de flic...
Dans un communiqué, la direction de l'assistance publique-Hôpitaux de Paris a aussitôt jeté des seaux d'eau sur la polémique. Certes, ce fichier a été établi par l'encadrement de la maternité en octobre 2013, mais la direction a mis le holà dès le mois de janvier. Elle n'avait pas vraiment le choix : au parfum, les représentants du personnel menaçaient de porter plainte. Car ce fichier nominatif est furieusement illégal. Et il la fiche très mal, dans le contexte de l'hôpital.
Quelques mois plus tôt, en décembre 2012, une auxiliaire de puériculture s'était suicidée, en laissant ce mot sans ambiguité : "Je ne veux plus retourner à Robert-Debré. Travail inhumain. Plus la force." Le drame a tellement allégé la pression que, neuf mois plus tard, la chefferie pondait son tableau sur les agents...
C'est sa façon d'"humaniser" le boulot ?

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28 mars 2014 5 28 /03 /mars /2014 22:52
Après avoir passé des mois cachés pour échapper à leurs agresseurs, Edik, Anush et Eliné ASATRYAN sont de retour parmi nous.


La lutte paye !

asatryan_victoire.jpg
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19 décembre 2013 4 19 /12 /décembre /2013 19:18

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La militante de l'UNEF va bien. En revanche, je pense que Jean-Pierre BRENAS a un problème.

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27 novembre 2013 3 27 /11 /novembre /2013 21:08

ASATRYAN, welcome back : après plusieurs mois de lutte collective, Edik, Anush et Eliné ASATRYAN sont de retour en France. La lutte paye !

 

Edik ASATRYAN, âgé de 53 ans, était colonel de police à Gyumri, en Arménie. Il a témoigné contre le maire de cette ville, la deuxième plus grande du pays, comme étant l'un des trois auteurs des violences du soir du 24 aout 2012. Par la suite, Edik et ses deux filles, Anush et Eline, ont subi des insultes, des menaces de mort, des coups, blessures et agressions.

En danger, la famille ASATRYAN fuit pour trouver asile. Elle réside en France, un pays réputé être le pays des Droits de l'Homme.
Anush et Eline ont étudié à l'Université Blaise PASCAL, elles ont appris très vite le français.
Le vendredi 14 novembre 2013, Edik, Anush et Eline ASATRYAN sont arrêtés par la police française. Ils sont emprisonnés et expulsés en moins de 24 heures vers l'Arménie avec un avion spécialement pour eux. Cout de l'opération : 60 000 €.

 

asatryan.3 Nous sommes plusieurs à soutenir la famille ASATRYAN. Aujourd'hui à Clermont-Ferrand, nous nous sommes réunis pour les sauver. Nous donnons tout : Florent, amoureux d'Anush, a fait l'aller-retour en Arménie. Nous disons ce qu'est la réalité que d'être étudiant étranger en France aujourd'hui, nous échangeons nos contacts, nous avons recours aux avocats, nous engageons la présidence de l'Université Blaise PASCAL et nous sollicitons les médias. Nous ouvrons notre gueule contre ce racisme.

 


Aujourd'hui, Edik, Anush et Eline sont en Arménie. Leurs vies sont en danger, Eline perd gout à tout. Que tous ceux qui s'opposent au racisme et à la haine s'opposent à cette exaction. Faites savoir ce qu'il s'est passé.

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23 août 2013 5 23 /08 /août /2013 14:54

Je viens d'effectuer mon premier travail sérieux en temps que chercheur (ou plutôt c'est presque fini). C'était dans le cadre d'un stage de mai 2013 à aout 2013 dans le FMF, Freiburger MaterialForschungszentrum. J'ai travaillé sur des panneaux solaires expérimentaux à base de plastique dans la ville de Freiburg en Allemagne.

 

Maintenant que j'ai 4 mois d'expérience de laboratoire en plus de 5 années de fréquentation du milieu universitaire, ce milieu étant directement connecté à celui de la recherche (les profs à l'université sont des chercheurs), je peux m'exprimer sur un sujet que je connais.

 

Il y a des choses qui me révoltent dans le milieu de la recherche. Ce texte s'adresse à la fois à ceux qui sont dans le milieu comme ceux qui ne le connaissent pas, même si naturellement certains trucs seront plus faciles à comprendre pour ceux qui sont dedans...

 

1- Le manque de scientificité

 

Les chercheurs ne sont pas des scientifiques ? "Balivernes", penseront certains. Et pourtant...

Il y a 2 facons de faire de rechercher du nouveau savoir : avec la méthode scientifique, et sans.


Avec la méthode scientifique, on entraine son esprit de telle sorte à ce qu'en permanence, on se demande si le truc qu'on a trouvé est vrai, ou si ca ne l'est pas. On ne recherche pas des croyances, mais des savoirs, des choses qui ne seront pas des illusions mais bien des affirmations qui correspondent à la réalité.

Car dans le fond, la science, c'est ca : chercher à distinguer le vrai du faux. Un cuisinier qui est fier de sa dernière recette a tout intérêt à se demander si vraiment, les gens l'apprécieront. Car dans le cas malheureux où cette recette ne plait qu'à lui, bien triste travail...


Il n'y a pas si grande différence entre la science et le bon sens.

 

Moi ce que j'ai vu, c'est que des physiciens utilisent des objets mathématiques comme les fonctions, virtuellement tous les jours, ils en parlent, et ils ne savent pas ce que c'est. La preuve : ils disent souvent "la fonction f(x)" (je schématise) alors que f(x), c'est autre chose qu'une fonction. La fonction c'est f.

Les calculs sont d'un manque de détail et de précision à donner mal au coeur. De voir que quasiment à chaque interligne se situe un trou dans lequel il manque une explication me dit qu'il y a encore énormément de travail à faire pour scientifiser les anciens écrits.


D'ailleurs, si vous me demandez si j'ai jamais lu un bon manuel scientifique, sans hésiter la réponse est non. Le seul bon manuel que j'ai lu dans ce genre, c'est la Théorie des ensembles de Nicolas BOURBAKI, mais d'une part je ne l'ai pas fini donc ne peux pas trop juger, d'autre part c'est un livre de mathématiques, domaine que j'estime être une des branches de la philosophie, et non une science.

 

La science requiert de la bonne foi. Quand j'entends que le prix Nobel de physique 2012, Serge HAROCHE, pense qu'en mécanique quantique, tout est clair, la bonne foi n'y est pas.

 

2- Les complicités avec les nuisibles

 

Quand on déploie ses connaissances sur le noyau des atomes dans un projet obscur que personne ne sait très bien où on veut en venir, et quand ce projet aboutit à l'explosion des deux bombes nucléaires d'Hiroshima et Nagasaki, quand ce projet pourri depuis le début donne une propagande, un tissu de mensonge qui existe encore aujourd'hui comme lorsqu'on ouvre un musée aux USA qui parle d'Hiroshima et Nagasaki sans parler des enfants qui ont crevé sous les flammes et de tous ceux qui ont été traumatisés par l'image du champignon atomique, il y a complicité avec des nuisibles.

 

Basiquement : l'armée et les capitalistes.

 

Le chercheur a beau avoir un devoir d'objectivité, il est avant tout un être humain, sa famille saura le lui rappeler. Il n'y a aucune raison qu'une fois passées les portes à l'intérieur du laboratoire, sa conscience morale s'éteigne comme par magie, ou alors cette raison n'est pas légitime.

Même si fort heureusement, la communauté des chercheurs se tient dans l'ensemble loin de ces crapules, des relents de dictature et de malversation remontent parfois, avec des phrases comme "On ne va pas rentrer dans le débat.". Ils ne se rendent pas compte que cette phrase n'est pas anodine, pourtant elle est capable de servir de prétexte à toutes les pires erreurs, puisqu'on ne se pose pas la question de savoir si c'est une erreur ou pas.

 

Si les chercheurs se remettent en question, et s'ils s'insurgent contre les commanditeurs malveillants, des saloperies historiques comme le projet Manhattan ne devraient pas se reproduire.


3- Le minimalisme

 

 Ceci est un point particulièrement frustrant : "Pourquoi en faire plus alors qu'on peut en faire moins ?", transpire l'activité de la recherche.

 

Parce qu'il faut pas déconner : le milieu de la recherche est un milieu où on travaille comme des mous. Il n'y a pas de dynamisme, pas de recherche de l'efficacité, pas d'ambition. Ou plutôt, ceci est un aspect qui n'est pas dominant.

 

Moi je pensais que n'importe quel travailleur dans le photovoltaique aurait pour ambition de régler le problème de la crise énergétique (mis-à-part quelques retardataires qui n'ont pas encore compris pourquoi ils étaient là), malheureusement, je réalise que ce n'est pas le cas, et je doute réellement de l'ambition de pénétrer la Nature chez les gens du LHC, l'ambition de créer un supraconducteur à température ambiante chez les gens de l'Institut Néel, l'ambition de produire de l'électricité propre et abondante chez les gens d'ITER.

Ah ben forcément, quand on veut pas, on y arrive pas !

 

Je suis profondément révulsé de voir que la plupart des sujets de thèse sont des trucs petits. Petits. Pour faire une analogie avec la vie courante, petit comme de savoir à quelle température il faut régler le four pour faire des tourtes aux potirons.

En réalité, ce serait dit avec le style :

 

"Thermométrie haute et basse température de la chimie des pâtisseries aux courges".

 

Franchement c'est consternant. Il suffirait de se fixer 1 grand objectif, et il motiverait suffisamment pour arriver à en accomplir des dizaines de petits en une bouchée.

 

Je pense que les moyens intellectuels sont beaucoup plus importants que les moyens financiers dans la réussite d'un projet de recherche, car non seulement ils décuplent le génie, l'audace, la rigueur et l'imagination, mais en outre, et ce n'est pas peu dire, ils permettent de débloquer des crédits...

 

On sous-estime le facteur intelligence ! Pourtant il joue énormément, et il n 'y a pas de honte à dire "Je suis con.", parce qu'avouer sa connerie est la première chose à faire pour augmenter son intelligence. Ou plutôt la deuxième, la première, c'est de le vouloir.

N'ayons pas peur d'ailleurs de critiquer les erreurs de nos collègues, la critique constructive construit loin et bien, et c'est d'ailleurs une chance que le milieu de la recherche soit fait de gens plutôt sympas, car cela défavorise complètement son double maléfique, la critique destructive, qui est un truc de canaille, voire de tortionnaire.


4- Le culte du titre

 

Pourquoi donnerait-on à l'atome à 99 protons le nom d'einsteinium ? Albert EINSTEIN n'a rien fichu pour découvrir cet atome bizarre, il n'y a même pas une ressemblance entre Einstein et l'einsteinium, ce qui serait assez cohérent, dans la mesure où l'hélium a un rapport avec le Soleil... entre autres.

 

Ceci intervient manifestement du fait de cette plaie que je nomme "le culte du titre".

 

Le culte du titre se manifeste dans le milieu de la recherche par :

 

  • un prix absolu, le prix Nobel, et des équivalents. Les étudiants ont peur de critiquer un prix Nobel de leur discipline, même si le prix Nobel se trompe vraiment, comme c'est le cas de Serge HAROCHE qui a beaucoup de balais derrière lui et qui n'est toujours pas fichu de comprendre qu'il y a un truc qui va pas avec la mécanique quantique. Un gros truc, en fait.
  • une attitude orgueilleuse vis-à-vis des diplômes (je parle ici des étudiants en physique), où on dit en gros : "Je suis Master 2 bla, bla, bla, tu n'y connais rien.", au point que cette auto-estimation positive en est irréaliste. "J'ai un plus gros diplôme que toi." est souvent utilisé comme pseudo-argument.
  • un respect déconnecté de la réalité envers les titrés : on apprécie le chercheur X non pas parce qu'il est généreux ou parce qu'il a fait telle bonne découverte Y, mais parce que Monsieur sort de l'ENS, Monsieur sort de Centrale Paris, Monsieur publie dans Nature. Vous y êtes allés, à l'ENS ? Vous savez ce que ca vaut vraiment ? Si on apprend beaucoup de choses ? Si les enseignants sont pédagogues ? Si c'est tout simplement des gens bien ?
  • un orgueil de Ste-Nitouche, avec des directeurs de recherche qui ne veulent pas toucher au matériel expérimental. Dans le milieu politique, ca donne des serviteurs qui tiennent le parapluie pour Monsieur, la prochaine fois on lui tiendra la bite pour faire pipi, il est pas capable de la tenir lui-même.
  • le h-index qui est un concept de Dudule de la recherche.
  • des regards baissés, des silences dépressifs, quand untel fait face à un titré.

Je dois signaler que la condition de titré, comme celle de chef, est très difficile. Dans le premier cas, la personne se dira "Je suis prix machin", alors qu'elle n'est pas prix machin, elle est juste elle. Dans le second cas, la personne doit prendre de bonnes décisions, alors que personne ne l'aide à les choisir, tout le monde lui obéit. Je pense que la condition de chef est très mauvaise pour la santé mentale, alors sachons être compréhensifs avec eux.

 

5- Le manque de culture militante

 

Finalement, c'est surtout ca. Il y a dans le milieu de la recherche un manque de culture militante.

 

Les militants, ce sont tous ceux, les Martin Luther KING, les Nelson MANDELA, les anonymes, qui se battent au péril de leur vie pour la cause du progrès. Nombre d'entre eux sont oubliés, nombre d'entre eux en sont morts, mais toutes ces vies n'ont pas été perdues en vain, car tous les progrès qui ont été acquis aujourd'hui le sont grâce à leur courage.

 

Qu'importe de se faire critiquer par ses collègues pour des idées différentes, le militant est prêt à perdre sa vie pour sa cause, c'est en comparaison bien peu de choses.

 

C'est cet esprit rebelle qui manque. Cet esprit critique, ce réflexe d'aller occuper la rue pour exiger de nouveaux postes, de meilleurs salaires, encore que pour les salaires je ne suis pas trop d'accord, mais il faut en discuter, en débattre, mettre nos compétences en commun dans cette mécanique merveilleuse, on la connait peu d'ailleurs, qu'est l'intelligence collective.

 

Naturellement que je peux me planter ! Et les autres aussi, d'ailleurs. Mais c'est avec le débat qu'on règle ce problème-là.

 

Donc finalement, on va ouvrir le débat.

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12 avril 2012 4 12 /04 /avril /2012 21:25

La réponse est assez simple.

En comptant toutes les formes d'argent, y compris l'argent de la finance dont on ne sait pas trop s'il est réel, il y a sur la planète plus de 100 000 milliards de dollars qui circulent(1).

Vous divisez ces 100 000 000 000 000 $ par les 7 000 000 000 d'êtres humains, ça fait un peu plus de 14 100 $ par personne.

Conclusion : non seulement, de l'argent, il y en a assez pour tout le monde, mais en plus, il y en a trop !(2)

Le problème ne vient pas du fait que les caisses sont vides. Le problème vient de la mauvaise répartition de l'argent entre les êtres humains.

Je pense que les premiers à avoir dit que monter le SMIC à 1 700 euros net est irréaliste sont de riches propriétaires qui refusent de voir une telle augmentation, car il faudrait bien leur prendre des sous à eux pour mettre en place la réforme.

Il serait temps de cesser de confondre résignation avec réalisme.

Bien.

J'avoue être assez sûr de moi dans cet article. Toutefois, je peux toujours me planter, et si vous constatez que c'est le cas, merci de me le signaler par un commentaire !

(1) : Un historien m'a dit qu'il y en avait 100 000 milliards. Plus récemment, j'en ai parlé avec des étudiants en économie, et ils ont dit qu'il y en avait bien plus !

(2) : Comment peut-il y avoir trop d'argent ? Ben, imaginons que la somme soit répartie équitablement. Considérons un agriculteur nommé Henri. Si Henri se trouve avec 10 000 $ (un peu autour des 14 100 $ de moyenne), et si Henri décide que cette année, il ne fera pas de champ de blé, il y aura moins de blé produit dans le monde. Cela fait une entrée d'argent en moins pour Henri, mais comme il est un peu blindé de thunes, il peut se le permettre. Si tous les agriculteurs font ça, ça fait de la nourriture en moins sur le marché. Si le phénomène est suffisamment fort pour que la nourriture mise en vente soit insuffisante, ceux qui n'ont pas d'autre moyen que leur argent pour se procurer à manger, ben ils risquent d'être un peu dans la merde. À noter tout de même qu'une insuffisance de la quantité d'argent en circulation par rapport aux prix est bien plus gênante qu'un excès comme je viens de le présenter.

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10 novembre 2011 4 10 /11 /novembre /2011 09:30

Pourquoi l'éducation est-elle si importante ? On peut essayer d'y répondre assez vite : parce que cela peut permettre aux gens d'être gentils, d'une part, et intelligents, d'autre part. Aussi parce que, au contraire, on peut apprendre aux enfants à être haineux et serviles.

Néanmoins, force est de constater qu'une éducation basée sur l'enseignement de faits véridiques ne peut conduire à un contenu raciste, car celui-ci est fondé sur l'amalgame, erreur de la raison pure, ni à un contenu faisant l'apologie du sadisme, car n'importe quelle personne voulant voir les choses en face constaterait la différence énorme entre le bonheur et la souffrance, et serait obligée d'en prendre compte dans le sens que nous impose la réalité : aller dans le sens du bonheur des autres plutôt que dans celui de leur malheur.

Il s'ensuit qu'une éducation réaliste est plutôt quelque chose de positif. Les gens de gauche l'ont bien compris : l'éducation, il faut miser dessus.
Parce que cela permet aux élèves qui travaillent d'avoir un boulot où on ne se fait pas trop exploiter.
Parce que cela permet de former des gens qualifiés qui pourront développer des contrées miséreuses.
Parce que cela permet d'avoir une culture générale solide qui aide à comprendre les mécanismes de notre société, et à ne pas se faire avoir.

Le rôle des parents

Mais il y a un problème chez les gens de gauche : on oublie souvent que l'éducation se fait avant tout par les parents. Un débat largement délaissé est celui qui cherche à répondre à la question suivante :

Comment les parents peuvent-ils éduquer au mieux leurs enfants ?

Cette question, je n'oserai pas y répondre tant que je ne me serai pas confronté à la réalité en ayant à éduquer mes propres enfants. Même si je me fais quelques petites idées là-dessus...

Ce que je pense fermement, c'est que si tous les parents éduquaient au mieux leurs enfants depuis des siècles, la société ne s'en porterait que bien mieux...

D'autres personnes diraient que si les enfants écoutaient leurs parents depuis l'Antiquité, il n'y aurait plus de problème dans l'humanité... Ceux-là, ils ont dû se confronter à la réalité du terrain... X-D

Bien éduquer ses enfants, c'est aussi une forme de militantisme ;-) Si chaque génération fait mieux que la précédente, cela fournirait un énorme travail de conscientisation !

Je dois une explication à ceux qui n'ont pas compris : qu'est-ce que la conscientisation ? Je dirais que c'est le processus dynamique selon lequel on amène les gens à se libérer des mensonges que leurs inculquent media et perroquets irréfléchis, à comprendre quels sont les problèmes de la société, et comment il faut faire pour les régler. Ce travail de conscientisation peut se faire de différents moyens : parodies, littérature ou cinéma engagé (art engagé en général), discussion de visu, par chat ou forum, distribution de tracts, affiches, éducation des enfants ou des élèves... Le travail de conscientisation, c'est la première chose sur laquelle il faut miser si on veut améliorer la société. Si vous pensez avoir quelque chose à apporter aux autres, n'hésitez pas : donnez leur.

Pour conclure, je reprendrai cette jolie phrase homophonique de Victor Hugo :

Éduquons !
Éduquons !

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